chapitre 22
P O V Alice
Je réfléchissais encore à ce que Jasper venait de m'apprendre, quand la voiture se stoppa devant l'entrée du bâtiment. Je fulminais... pourquoi lui avoir menti? Il n y a rien de mal à être riche! Pourquoi lui avoir caché ça? J'avais vraiment du mal à comprendre leurs réactions, et je ' arrivais pas à trouver une raison logique à toute cette histoire. Est-ce qu'ils pensaient réellement que Bella était quelq' un d'avide? Comment ses deux abrutis avaient-ils pu faire preuve d'aussi peu de discernement? Comment avaient-ils pu imaginer un seul instant, que Bella aurai pu en avoir après leur argent? Si c'était bien ça la raison de leur mensonge. Certes, ils ne la connaissaient pas aussi bien que moi, mais quand même! Toute personne ayant un cerveau qui fonctionne correctement , se serait rendue compte immédiatement qu'elle n'était pas de ce genre là!
En entrant dans l'appartement, je vis, assis dans le canapé, la tête entre les mains, un garçon complètement prostré, qui faisait peine à voir. Il avait l'air de souffrir mille morts, et j'en eu presque de la peine pour lui.
<<Où est-elle? >> dis-je précipitamment.
Il leva son regard vers moi, l'air de se demander qui je pouvais bien être, il semblais vraiment surpris de ma présence, nous regardant tour à tour Jasper et moi.
<<Euh... Edward, je te presente Alice Brandon, la meilleure amie de Bella, elle est venue passer quelques jours avec nous pour les fêtes, Alice, voici Edward Cul...>>
<<Cullen, je sais, où est Bella?>> dis-je en coupant la parole à Jasper.
Ces banalités commencaient à m'agacer sérieusement, et je sentais ma colère monter en flèche. J'avais conscience d'être un peu dure envers eux, mais j'étais vraiment très en colère.
<<Elle est partie>> me dit Jasper.
<<Quoi ? Comment ça elle est partie? Et pour aller où?>>
Edward s'était laissé tomber dans le fauteuil, reprenant sa tête entre ses mains.
<<Je ne suis qu'un idiot...>> souffla-t-il.
<<Ca tu peux le dire! As-tu imaginé qu'elle prendrais tes aveux comme un soulagement? Qu'elle te sauterais au cou en te disant que ce n'est pas grave? Bella déteste les gens qui mentent.>>
<<Alice, ce n'est peut-être pas le moment.>> me dit Jasper.
<<Quoi? Tu penses peut être que, parce que je ne vous connais pas plus que ça, je vais me gêner pour vous dire ce que je pense de vous? Ah! Vous êtes des crétins!! Vous aimez Bella, et vous n'êtes même pas foutu de lui dire la vérité sur votre situation familliale! C'est pas comme ça que ca marche! Quand on aime une personne, on se doit de lui faire confiance, et tant pis pour ce qui se passera ensuite!>>
Au moment même où j'eus fini ma phrase, la porte d'entrée s'ouvrir. Bella avait l'air abattue, les yeux rougis par les larmes qu'elle avait du verser. Instinctivement, je la pris dans mes bras, soulagée de la savoir parmi nous.
<<Bella, j'étais tellement inquiète, comment te sens-tu?>> Question stupide, vue son état.
<<Ca va Alice, ça va... J'ai juste besoin d'être un peu seule.>>
Edward se leva pour venir nous rejoindre.
<<Bella, je...>> elle le stoppa d'un geste de la main.
<<Non Edward, pas maintenant, s'il te plait.>>
Puis sans ajouter un mot, elle alla s'enfermer dans sa chambre. Je regardais Jasper, il avait l'air aussi peiné que moi de la voir ainsi. Edward partit à son tour dans sa chambre, complètement dépité face à l'échec de sa sincérité.
<<Viens Alice, je vais nous préparer quelques sandwiches, je pense qu'ils ont besoins d'être seuls.>>
Je pris place sur une des chaises haute de la cuisine, et laissais tomber ma tête sur le plan de travaille. AIEE!!!
<<Tu veux boire quelque chose?>> me demanda Jasper.
<<Quelque chose de fort?>> il me regarda un sourcils relevé, se demandant si j'étais sérieuse.
<<Il doit y avoir de la vodka quelque part.>>
<<C'est parfait!... Pff... jJe déteste la voir comme ça.>> je pris une gorgée du verre qu'il me tendait.
<<Arff!! Je déteste la vodka.>> dis-je en faisant la grimace.
<<Tu ne devrais peut-être pas boire. Bella a besoin d'une amie " lucide " pour la réconforter.>> me dit-il avec un petit sourire moqueur.
<<Pourquoi lui avoir menti?>> dis-je en entrant dans le vif du sujet.
<<La force de l'habitude, certainement. Si ça n'avait tenu qu'à moi, Bella aurai été au courant depuis longtemps.>>
<<Est-ce que c'est Edward qui ne voulait pas le lui dire? >>
<<Oui.>>
<<Mais c'est stupide!>>
<<Peut-être... mais je pense qu'Edward est tombé fou amoureux d'elle dès le premier jour, et qu'il a eu peur de sa réaction ensuite, il a eu peur de la perdre>>
<<C'est pourtant ce qui lui pend au nez maintenant.>>
<<Ecoute Alice, malgré les apparences, je t'assure qu'Edward aime vraiment Bella. Je ne l'ai jamais vue aussi heureux que depuis le jour ou nous avons fait sa connaissance. C'est vrai il a commis une erreur, mais qui n'en fait pas? Est-ce vraiment si important le fait qu'il soit riche? Je le connais depuis toujours, et je t'assure que c'est vraiment un type bien. Il merite d'être heureux.>>
Une telle sincérité suintait de ses paroles, qu'il m'était difficile de ne pas le croire. Lui et moi nous ressemblions beaucoup, le bonheur de nos amis était très important. Je ris doucement.
<<Je t'ai vraiment mal jugé, j'ai l'impression de m'entendre quand je parle de Bella! elle aussi mérite le bonheur.>>
<<Je n'en doute pas un seul instant.>> me dit-il, un sourire sincère sur le visage.
Je tournais la tête en direction de la chambre d Edward.
<<Je crois que j'y suis allée un peu fort, je ne lui ai même pas dit bonjour! Je devrais peut être m excuser.>>
<<Je suis sur qu'il ne t'en voudra pas, mais je pense que l'on devrait les laisser pour le moment. A moins que ça te dérange de rester avec moi?>> Il me fit un grand sourire blagueur, histoire de détendre l'atmosphère, et je ne pus m'empêcher un nouveau sarcasme.
<<Hum... Je n'ai pas vraiment le choix...>> dis-je en soufflant comme si c'était un supplice.
Il rit, et nous continuâmes à discuter, parlant de nous, faisant plus ample connaissance. Nous parlâmes de notre enfance, de notre amitié, lui et Edward, moi et Bella.
<<une fois je lui ai menti moi aussi. Dis-je sur le ton de la conversation. On devait avoir 6 ou 7 ans, et nous avions le même ours en peluche, sauf que le mien était en piteux état. J'étais allée jouer chez elle, et juste avant de repartir j'ai echangé les oursons. Le lendemain, elle est venue chez moi, et m'a ramené ma peluche pensant que je l'avais echangé par mégarde. Je lui ai dit que mes parents m'en avaient acheter une nouvelle, parce que c'était ma preferé, et que j'avais jeté l'autre. Et donc que celle qu'elle avait ne pouvait être que la sienne. Elle savait très bien que je lui mentais, et elle ne m'a plus adressé la parole pendant plusieurs jours. J'ai décidé de lui dire la verité et de m excuser, et quand j'ai voulu lui rendre son ourson, elle me l'a offert. Ce qui lui a fait le plus de peine c'est que je lui ai menti. Ce jour là, elle m'a expliqué que lorsque sa mère avait quitté son père, elle lui avait menti en disant qu elle ne supportait pas la vie à Forks, alors qu'en fait, elle voulait simplement rejoindre son amant. Elle aime sa mère mais elle ne lui a jamais pardonné son mensonge, et depuis elle ne supporte plus les boniments. Des amies se doivent d'être honnêtes l'une envers l'autre, m'avait-elle dit! Elle a toujours été une amie formidable,et depuis je ne lui ai plus jamais caché quoi que ce soit.>>
<<Apparement, elle était déjà très mûre pour son âge>> constata Jasper.
<<Oui! Son père lui disait toujours qu'elle etait bien trop raisonnable pour une enfant. D'ailleurs, ça peut paraître idiot, mais depuis ce jour là, je me suis jurée d'être franche envers les gens que je côtois. Et ça n'a pas toujours été simple, je ne me suis pas faite que des amis!!>>
<<Pour moi c'est une grande qualité, et j'apprécie beaucoup.>> me dit-il sincèrement.
<<Et vous? Comment en êtes-vous arrivés à cacher à tout le monde que vous étiez riches?>>
Il sembla réfléchir quelques instants, puis repris la parole, les yeux légèrement dans le vague, m'expliquant son souvenir.
<<En fait, ça a commencé à l'école primaire je crois. On devait avoir une dizaine d'années, Edward et moi nous faisions tabasser à chaque sortir de classe, les autres nous insultaient de " gosses de riches " ou de " fils a maman " . Pff... si il n'y avait eu que ça... Un jour, on en a eu marre, et on s'est défendu. Seulement les autres gamins ont été salement amochsé, et on s'est fait renvoyés de l'école. Ce qui était plutôt injuste, puisque l'on ne faisait que se defendre. A partir de la, on a décidé qu il ne fallait plus que les autres soit au courant, et ça nous a permis d'avoir une adolescence moins "mouvementé " . C'est un peu pour ça que l'on a pas vraiment d'amis, et ça nous ai resté>>
<<Je comprends mieux maintenant, ça na pas du être facile tout les jours, surtout pour des gamins de votre âge.>>
<<Oh! Tu sais on n'est pas les plus à plaindre! A part ce petit souci on n'a pas vraiment eu de problème.>>
<<Bon, excuse-moi, je crois que j'ai des excuses à présenter, et un moral à remonter! >> dis-je en me levant.
<<Ok! mais vas-y mollo!! >> me dit-il en riant.
<<C'est promis! >>
Je lui envoyais un clin d'oeil, et parti rejoindre Edward dans sa chambre.